Gégé poursuit avec constance l’entraînement forcené des
éléments sélectionnés
en vues de ses projets himalayens.
Après l’arête "de Cassis " en sainte Victoire, sur
un rocher glacé par l’ombre hivernale,
c’est la face nord du terrible massif du
pic de Saint Michel d’eau douce, qu’il a choisie,
pour peaufiner notre
adaptation à l’altitude et froid rigoureux de cette fin d’hiver !
Iris, Christian, Marc, Christophe et quelques autres se sont
défilés, prétextant diverses obligations :
qui pour un perfectionnement en
neige fraiche un peu absente il est vrai dans le massif des Calanques
cette année; qui victime d’un coup de froid bienvenu….
Nous ne seront donc que 8 à affronter, en technique alpine, l’austère variante
de la VICTOR
MARTIN, dont l’ouverture remonte au 21 mai 1936.
Faut’ il rappeler que c’est en 1905 que Louis David et
Victor Martin effectuent
la première tentative sur cette arête Nord-Ouest.
Hélas, Victor Martin chutera
et se tuera sous les yeux de son camarade de
cordée.
70 m de 3, 4 ; deux pitons à l’ouverture !
Cela ne fait pas peur à une équipe aussi aguerrie que la
nôtre !
Quelques erreurs de cheminement, quelques vieux clous
observés ça et là et force coinceurs
et « friends » et nous voilà au
sommet : enfin au soleil des hautes cimes.
Le rappel de la voies des « Trois rappels » n’en
comportera que deux, nous ramenant au
pied de la terrible paroi pour un rapide
déjeuner, une visite expresse des grottes
de St Michel d’eau douce et de
l’Ours, cachées dans les bastions inférieurs des hautes parois.
Il ne reste plus qu’à effectuer le sauvetage d’un coinceur
récalcitrant, lâchement abandonné
par la dernière cordée, remonter l’ancien
tracé jaune qui mène au sommet de la tête
du trou du Chat, pour y effectuer un
rappel d’anthologie de 50m !
Et voilà, c’est le retour par des moraines effondrées vers
Calelongue le camp de base
où nous attend le « Bouchon » du siècle : 2h30 de queue pour effectuer le parcours entre
Les Goudes et La
Madrague de Montredon.
Qui dit mieux ?
Gaston