Pluie et brouillard à Bertagne
L'auteur de ces quelques lignes a choisi la facilité...
La matinée s'annonce bien sous un ciel lumineux même sans soleil.
Nous empruntons un chemin dans un beau vallon traversé par le torrent du Fauge et côtoyant une arête de dinosaure, un étrange rocher dentelé soulignant la pente.
Après une belle montée, nous arrivons à une glacière, un ouvrage impressionnant en pierre sèche avec un trou d'une vingtaine de mètres. Au 17e siècle, la glace fabriquée entre janvier et mars sur une terrasse avoisinante était ensuite stockée dans la glacière. En période chaude, la glace était débitée et transportée par convoi nocturne vers Marseille.
L'ascension se poursuit jusqu'au Col de Bertagne. Le Pic, lui, est à moins de 200 mètres au-dessus de nous, mais reste invisible dans un brouillard épais. Nos amis de l'autre groupe se seraient-ils perdus dans cette purée de pois ?
Confiants, nous continuons en direction du Col de l'Espigoulier. Au loin cependant, on perçoit le tonnerre gronder. Puis quelques gouttes se font sentir, une sur le nez, rien de bien méchant, puis sur les lunettes, puis, puis... arrêt obligatoire pour sortir la cape du sac !
Au Col de l'Espigoulier, un cèdre accueillant nous abrite pour la pause pique-nique. Enfin... il y a quand même des fuites, surtout lorsque la grêle s'en mêle !
D'un commun accord, la sieste n'aura pas lieu aujourd'hui.
La reprise du chemin se fait sous la cape, les pieds humides et les mains glacées.
Sur les derniers kilomètres, le ciel bleu se dévoile et nous offre à nouveau une vue imprenable sur Gémenos et Aubagne à l'horizon.
Nous rentrons mouillés, mais ravis d'avoir arpenté ces belles collines savamment décrites par notre animateur.
Merci Jean-Pierre !
Marilou