Dimanche 14 novembre, météo alarmiste, ciel menaçant sur
13 ciotadens, + 2 zachariens retrouvent sur le parking d’Artignosc 2 adeptes du camping-car, cela fait 17 randonneurs au départ.
Tout commence dans l’hésitation quand un ami local explique à Gérard que certains de ses projets immédiats ne pourront pas se réaliser aujourd’hui… des chemins récupérés par des propriétaires peu partageux, des à-pics sur les gorges de Baudinard interdisant toute descente, et autres contrariétés modifient quelque peu les prévisions de notre meneur. Mais n’entament en rien la bonne humeur des participants, ni la volonté de tous de marcher au moins 5 heures.
Il fait assez beau les troupes sont en bon état, l’humeur est joyeuse et la route est large. La route, goudronnée, accueille les premières foulées, nous sommes contraints de marcher un peu sur la route, même pas grave, allons-y !
Les feuillages bruns et roux des chênes, pubescents et / ou marcescents, les touffes rondes de lavandes, la terre brune, tout est beau. Un sentier botanique rapidement parcouru – négligeons ce petit sentier pour touristes en mal de botanique- allons droit à notre but : les gorges, enfin le surplomb des gorges de Baudinard sur la rive d’en face.
Reprise de la route goudronnée pour arriver à l’endroit où nous pourrons traverser la pointe du lac de retenue de Ste Croix pour aller crapahuter en surplomb des … ? gorges de Baudinard !
Las ! l’EDF propriétaire du site interdit toute entrée sur son site nous contraignant à un crochet de quelques centaines de mètres afin de franchir l’obstacle sur le viaduc routier. Sur route goudronnée la troupe se rend au pont, traverse, et … se heurte à la même interdiction de pénétrer sur le territoire EDF.
Fort opportunément c’est l’heure de déjeuner ( déjà !) puis l’heure de rebrousser chemin afin de rentrer avant 20h à la Ciotat.
Gérard avoue enfin ce que tous avaient compris : il n’a pas reconnu la rando sur le terrain. Certes sur la carte tout est possible, certes boussole azimuts et courbes de niveaux… tout est conforme. Mais l’épreuve de la réalité est impitoyable, sur le terrain la réalité est quelques fois différente, contrariant les projets les plus séduisants.
Sans perdre leur bonne humeur, les arpenteurs de routes goudronnées, privés de gorges, se sont montrés indulgents, mais n’ont pas manqué de commentaires mi figue mi-raisin, voire acides, et ont bien voulu considérer que cette sortie constituait une reconnaissance pour rando non reconnue.
Eu égard aux états de service du meneur, à ses qualités démontrées par le passé, à ses états de bons et loyaux services dans l’association
La fine équipe des randonneurs du 14 novembre 2010 lui pardonne et
le condamne à l’organisation irréprochable d’une rando dans les gorges de Baudinard au printemps 2011 : dûment reconnue au préalable, sans variantes rallongeantes, sur sentier non goudronné en dehors des propriétés privées.
Nota bene : le meneur est invité à rapporter de l’excellent pain d’épices maison qui a adouci la peine des 17 qui l’ont suivi ce jour.