Documents de références
Croix Faron fort de( la) La Place de Toulon,
NE de 1la ville, 1872‑1875‑ 565 m alt Le
périmètre du fort englobe une tour datant de 1845. Cette tour. semblable â la
tour Beaumont a la forme d'un demi
cercle dont les deux extrémités du diamètre formant gorge sont pourvues d'un petit bastion, encastrant de la sorte une petite courtine Comme souvent en montagne. il n’y a pas de véritable fossé. hormis ‑ 17 gorge Les abOOrdS Sont défendus par des ~h:acapnnPtF. dont la numérotation sur les plans est slnglupère puisque croissante de gauche à droite, depuis la gauche de l'entrée. En clair, SI le bastion I ofipe bien le sallfant 1, le bastion II est quant 3 lui Indiqué â la place du saillant VII ! Les commentaires c!‑après suivent
rordre normal des saillants. L'entrée
est surmontée d'Une petite caselnale garnie de quatre créneaux de fusillade,
flous avons été Incapables de déterminer quel type de pont. IeAs existait Ici. II
n'en subsiste pas 10 moirldra vestige,
sinon les logoolr)enls des contrepoids, logements en forme (le demi cylindre
d'un diamètre approximatif de 80 cm occupant toute la hauteur du porc5he
d'entrée. l'unique magasin â poudre. dont le local de stockage est relativement
petit (11 x 6 m), donne dans le
porche d'entrée. sa porte d'emtrée est décalée sur la droite. Les galeries
latérales montrent des arcs‑boutants soutenant les flancs du local de
stode.arOe dont la voirie. comme toujours en un tel cas. est en arc
segmentaire. La galerie de circulation è l'arrière des chairlbrées débouche
dans la gaine latérale d roite du magasin é poudre. Les once travéês du
casêrnernent s'alignent dans une cour très allongée et étroite. Comprenant deux
étages. il est superbe. Le premier étape est précédé d'une longue coursive avec
balcon. La pellicule de ciment couvrant des murs sous les arcs des travées a
été ôté pour laisser apparenles les briques de terre cuites, ce qui ajoute un
cachet particulier‑ Le plancher du couloir de circulation â 1 arrière des
chambrées, au niveau du premier étage. est, chose rare. en bois. II convient de
noter aussi. entre les sixième et septième travées, la présence insolite d'un
cadran solaire. Un monte charge occupe la devanture de ta quatrième travée et
sa tète comporte un préau du plus bel effet Ce préau n'est autre que le
prolongement vers I arrière d'une des cinq traverses‑abus réparties sur les
dessus du fort. Cette quatrième travée, par le prolongement de son rez‑de‑chaussée.
permet aussi d'accéder â une série de cinq vastes casemates creusées dans le
roc et reliées par une galerie longue d'environ 80 m. Ces casemates situées à
ta mémé altitude que la cour du fort, ne devaient voir leur embrasure percée
qu'en cas de besoin Cette première série s'étale sur une partie du front I‑II
et une jolie plaquette murale témoigne de leur creusement par le rGénle Une
seconde série de casemartes semblaibles au nombre oc‑ sept occupe les fronts II‑III
III‑I^! et IV‑V, étant entendu que
ces deux derniers fronts sent très peu étendus on accède 3 ces caSFmaien par
fin in'Ipre951onnant pull‑`: deSGeindant vingt mètres plus bas que, la cour ce
puits servait ;~ descendre ‑et remonter‑ les pièces d'artillerie Le nfveau
°upeneur titi prflt‑1, est gagné clepuls une longue galerie :'ouvrant
:i l'extrèrrirté eSt (le 1:3 cour à, h;iutetlr dtl puits, on peut
encore 49rr en hauteur les deux poutrelles supportant un genre de pont roulant
permettant le déplar'.ement latéral puis vertical des canons tette galerie
longe la boulangerie Le four ô pain périt et ~J'un modèle simplifié
(Iransforn1é v?. a son arrière totalr•nir_•nt dégagé. a~lJorlsan1 ainsi ur)t
Inhablluel re.g‑rd stir l'eKtérleur de 10 chambre de C.hauite Le parados du
Chemin couvert
de l'escarpe demI‑détaC?)~,e
du frérot nrwd i1nonlro de‑ vWtùG surfaces CollvellGS ClC^ 1:3LtzGG dur plus bel effet. La corltrUSCar e
r:lu fion C ‑~ .c l pli :' o r:rl ~':~=I°:r'. ~? s
tiois saile._t er,
_ _C a:.l _ J _ . _y.. Les
trois saillant
Ili. IV et V rbastic~ns 6. 5 et 4t çurrt qrrlclpés â ~e•Gt‑dcr roll et très prOrt)es l'un (le
l'autre. Les orqai)es détersifs
les ocCxipants sorti d'authentiques
tours. Nous
prélelons ce terme é celui de ba•~tiullrret ou de capolllufule vu fah_errr~ra d'annale et Malgié la présence de
eàserrtates de tir au fusil clans lés tours dès saillants fil et I`J.
armement en 187E .
34 canons et •1 moltieis . Pr, 11.98 _ ~3 cart,ans •Je 155 et •t nirilliers hplès la seconde guerre
mondiale. on le baptisa 'f,rt commandant Dlucuina du nom du
commandant de la
batterie de G.Cq. ilnplanree au fort en 1q39 et parti en 19•1Cl assurer la
défense du cap gris t`lez‑ (82) où il trouva la mort le 25 mai 1Q‑40. II
convient de ne pas
confondre ce fort
avec le vieu>: fort du Faron lequel se situe 5Ci0 in au sud. Fort occupé par
la IAarine, interdit d accès , cependant une promenade sur son Rafle sud, jusqu
aux
trois tours de scn
périmètre vaut assurément la peine. voir aussi Lion[ Faron et Faron.
Ce fort est une ancienne redoute commencée en 1764
sous le Roi Louis XV. Dès 1840 , l’allongement des portées en
matière d’artillerie , implique la réorganisation complète de
son système défensif.
QUI TIENT FARON TIENT TOULON
L’art
de la fortification...
Entre
les châteaux forts du Moyen Âge et la guerre moderne avec ses
bunkers, un certain art de la fortification a connu sa période
d’apogée entre le XVIe
siècle et
le milieu du XIXe
siècle.
Ce qu’on a appelé la fortification bastionnée était adapté à
l’évolution des armes de l’époque, en particulier à
l’artillerie, à sa puissance et sa portée encore limitée.
Ces
trois siècles ont été très agités, émaillés de guerres
meurtrières qui ont nécessité la construction de forts, de
citadelles pour se défendre d’un ennemi venant par terre et par
mer.
Du
château fort au bastion Le
perfectionnement de l’artillerie à la fin du Moyen Âge sonne le
glas des châteaux forts. Les ingénieurs inventent une nouvelle
conception des remparts. Au XIVe
siècle
apparaissent les tours à canons basses et massives. Au XVIe
siècle,
la portée des boulets atteint 600 mètres et permet de provoquer des
destructions et des brèches à 50 mètres. Les armes individuelles
sont désormais efficaces à 120 mètres. Les fortifications
s’abaissent encore, s’épaississent, se dotent d’ouvrages
avancés, ne laissant aucun angle mort où l’assaillant soit en
sûreté. C’est le système bastionné, en vigueur de 1540 à 1870.
4
Les
perfectionnements du système bastionné Une
place forte est formée d’une succession de bastions et de
courtines. Ces éléments maçonnés retiennent d’importantes
quantités de terre qui amortissent l’impact des boulets. Devant
les courtines sont installées des demi-lunes, ouvrages avancés que
l’assiégeant doit réduire avant d’attaquer le corps de place.
Des fossés profonds entourent l’ensemble. Le flanc extérieur des
fossés, la contrescarpe, porte un chemin
couvert.
De là, les défenseurs tirent sur les ennemis qui s’aventurent sur
le glacis, surface en pente douce
et
découverte au devant du fossé.
Les
précurseurs de Vauban Ces
nouvelles techniques sont théorisées par Jean Errard (1554-1610),
ingénieur des fortifications, qui écrit un premier traité en 1600.
Il détermine la disposition des ouvrages, la hauteur des courtines
et des bastions, la répartition de l’artillerie.
Deux
autres ingénieurs, Antoine de Ville (1596-1656) et Blaise de Pagan
(1607-1665) continuent sa réflexion. Le premier préconise un flanc
de bastion perpendiculaire à la courtine, le second de pratiquer
l’échelonnement en profondeur de la défense .Tous ces travaux
seront utilisés par Vauban qui fait construire ou améliorer près
de 300 places fortes
L’époque
de Vauban marque l’apogée de la fortification bastionnée. L’art
de mener les sièges fut la particularité du Grand Siècle. Au
XVIIIe siècle, les guerres ont eu lieu surtout à l’extérieur des
frontières et les conceptions des fortifications évoluent peu.
L’artillerie, en revanche, fait des progrès rapides. Les canons
deviennent plus mobiles répondant aux
exigences
d’une guerre de mouvement.
La
portée augmente considérablement, atteignant 2 000 mètres pour 800
mètres de portée utile. La cadence de tir suit la même évolution.
GLOSSAIRE
Arsenal
:
établissement
où sont réunis tous les ateliers permettant de construire des
navires de guerre et de les équiper.
Bastion
A
partir du 16ème
siècle,
ouvrage pentagonal en saillie sur une enceinte fortifiée.
Batterie
Ouvrage
fortifié où sont disposées des pièces d’artillerie.
Belvédère
Pavillon
ou terrasse situé au sommet d’un édifice ou d’un tertre et d’où
l’on peut voir au loin.
Casemate
Dans
un fort, c’est un abri enterré destiné à loger des troupes ou à
entreposer des munitions.
Cavalier
Ouvrage
surélevé situé à l’intérieur d’un bastion qui permet
d’accroître la puissance de feu.
Chamade
:
appel
de trompettes et de tambours par lequel les assiégés font savoir
qu’ils entendent capituler.
Chemin
couvert
: chemin
de ronde situé en haut de la contrescarpe, protégé par un parapet
de terre ou maçonné. Il permet de tirer à l’arme individuelle
sur les ennemis qui s’aventurent sur le glacis.
Courtine
Pan
de mur compris entre deux bastions.
Contrescarpe
Talus
extérieur du fossé d’un ouvrage fortifié.
Demi-lune
: ouvrage
fortifié triangulaire, pointe vers la campagne, installé en avant
d’une courtine.
Douve
Fossé
rempli d’eau.
Echauguette
Petit
ouvrage en surplomb, contenant une petite pièce.
Embrasure
Il
s’agit d’une ouverture située dans le mur d’une fortification
et permettant le tir.
Eperon
Saillie
d’un contrefort montagneux ou d’un coteau.
Escarpe
Talus
intérieur du fossé d’un ouvrage fortifié.l
Fausse-braie
:
rempart
bas entourant une place forte.
Glacis
:
espace
en pente douce vers la campagne, entièrement dégagé, qui rejoint
le niveau du terrain environnant.
Lunette
Dans
un système bastionné, la lunette est un ouvrage situé à
l’extérieur d’une place.
Elle
est composée de deux faces et de deux flancs et constitue une
position avancée.
Magasin
Local
pour recevoir et conserver des marchandises, des provisions.
Meurtrière
Ouverture
étroite dans le mur d’un ouvrage fortifié, servant à
l’observation ou à l’envoi de projectiles.
Mortier
Bouche
à feu produisant un tir courbe, notamment sur des objectifs masqués
ou enterrés.
Obusier
Canon
relativement court qui peut effectuer un tir direct, plongeant et
vertical.
Ouvrage
à cornes
: ouvrage
construit au devant d’une place forte et comprenant un front avec
deux bastions lui donnant l’aspect de cornes
Parapet
Mur
ou talus permettant aux défenseurs d’un ouvrage fortifié de tirer
tout en étant à couvert du feu ennemi.
Poudrière
:
bâtiment
construit à l’épreuve de l’artillerie pour y entreposer la
poudre à canons.
Redan
Ouvrage
en forme de « V » de la fortification bastionnée.
Redoute
Petit
ouvrage de fortification isolé de forme carrée.
Réduit
Petit
ouvrage fortifié à l’intérieur d’un autre et servant
d’emplacement pour l’ultime défense.
Toulon
L’ancienne
Telo Martius des Romains s’étend au pied du Mont Faron avec 7 ha
de plages. Fidèle à sa vocation maritime, militaire entre autres,
Toulon s’étale sous le généreux soleil de Provence entre la mer
et la montagne qui se complètent si
bien.
Réputée plus belle rade d’Europe, la ville est protégée par une
chaîne de collines calcaires, Le Mont Faron, le Mont
Coudon,
le Baou des 4 Ouros et le Mont Caume.
Toulon,
premier
port militaire français,
abrite la Préfecture Maritime de la Région Méditerranée et la
Force d’Action Navale
qui
réunit plus de 60% du tonnage de la Marine Nationale avec notamment
le porte-avions Charles de Gaulle. Partenaire essentiel de la vie
économique et sociale de la cité, la Marine Nationale emploie
plus
de 20 000 militaires et 10 000 civils.
Toulon
est aussi un port
de commerce prospère,
avec plus de 600 000 passagers qui transitent chaque année sur les
liaisons
ferries
avec la Corse et la Sardaigne.
Dotée
d’un patrimoine militaire fortifié exceptionnel au bord de la
Méditerranée (Tour Royale, Fort Saint-Louis, Fort
Lamalgue,…)
comme sur les contreforts du Mont Faron (Fort Saint Nicolas, Fort de
la Croix Faron, Caserne du Centre,…),
elle
offre aux visiteurs la découverte d’une vieille ville qui abrite
de nombreux
monuments sacrés et
pas moins de 30
fontaines,
dont les plus anciennes datent du début du XVIIème
siècle.
Et,
bien sûr, on ne saurait oublier le plus célèbre des marchés
de Provence,
celui du Cours Lafayette, chanté par le toulonnais Gilbert Bécaud.
La ville s’est résolument tournée vers l’avenir grâce au TGV
Méditerranée qui la met à moins de 4
heures
de Paris, ou aux liaisons aériennes internationales : Bruxelles…,
sans compter les liaisons maritimes quotidiennes avec la Corse et
très récemment une liaison ferry avec le port de Rome, Civita
Vecchia.
Le
Mont Faron
- Un
peu d’histoire ( Faro en provençal ; le phare ).
En
remontant le fil du temps, on s’aperçoit que le mont Faron, habité
depuis la préhistoire, est intimement lié à l’histoire
toulonnaise. Avant sa totale désertification des années 1500, le
mont était couvert de chênes verts parasités par le kermès, petit
insectes dont les œufs servaient à l’industrie tinctoriale.
L’avènement de la cochenille sonna la fin de cette production
ainsi que la disparition de la végétation. Déforestation
excessive, pâturage de troupeaux de chèvres, ruissellement des eaux
de pluies, incendies ne laissèrent aucune chance à la végétation.
Entièrement replanté de la main des quelques hommes qui, durant
quasiment toute la deuxième moitié du XIXème, se sont investis sur
le site, le mont Faron n’est plus la montagne pelée qu’il était
alors devenu. De malencontreux incendies (notamment 1987, 1999) en
ont encore détruit quelques parcelles mais les services de la ville
et des associations, comme tremplin ou Aladin, travaillent d’arrache
pied pour en effacer toute trace. Le Faron a longtemps assuré, par
ses nombreuses résurgences, l’approvisionnement en eau de Toulon
Il a certes participé à sa protection par la visibilité qu’il
offrait sur le grand large permettant ainsi de prévenir les attaques
sarrasines mais ses sentiers escarpés donnant accès à l’arrière
pays, pas de la Masque (sorcière), pas de Leydet ou encore pas des
Monges, ont longtemps été le cauchemar de ses défenseurs.
Définitivement
nommée Faron au 13ème
e siècle,
cette barrière naturelle protège la ville des vents froids du nord.
Le
mont a connu les sanglants combats de 1707, lorsque le duc de Savoie
et le prince Eugène assiégèrent la ville et ceux non moins rudes
de 1793, lorsque la ville, livrée aux Anglais et aux Espagnols, fut
reprise en main par les armées de Carteaux et de Bonaparte.
C’est
au XIXème
siècle,
sous les règnes de Louis Philippe et Napoléon III, que de nombreux
ouvrages fortifiés y furent construits. Avec le Fort Faron, le Fort
Saint-Antoine, la Tour de l’Ubac, la Tour Beaumont, le sanctuaire
Notre-Dame, le Fort de la Croix Faron et l’Impluvium, le Mont Faron
constitue une véritable place forte chargée, à l’époque,
d’assurer la défense de la place de Toulon.
Sur les chemins des Citadelles…
Réputée
pour sa rade… « la plus belle de Méditerranée » selon Vauban,
l’agglomération de TOULON est aussi connue pour son passé
militaire dont elle a conservé de nombreuses fortifications. Sur le
territoire de Toulon Provence Méditerranée on en recense plus d’une
trentaine.
Erigées
sur une période de plus de quatre siècles et demi, ces «
Citadelles du levant » font partie intégrante de notre histoire et
de notre identité.
Du
Moyen-âge au XVIème siècle, ce vaste réseau défensif a été
conçu pour se prémunir contre les exactions des pirates
barbaresques et les risques d’invasion en provenance d’Italie.
Par la suite, c’est l’implantation à Toulon du principal port de
guerre français en Méditerranée qui justifiera l’édification
d’un ensemble défensif en constante évolution. La création, par
LouisXIV, du grand arsenal de Toulon est accompagnée de la
construction de forts et de batteries destinés à tirer au canon au
ras des flots. La menace ne venant pas que de la mer, des forts sont
bâtis autour de Toulon. Ils s’égrènent le long de lignes de
défense qui occupent les principaux points hauts de l’agglomération,
jusqu’à culminer à plus de 800 mètres d’altitude (Mont Caume).
Les
progrès de l’art militaire sont traduits dans les formes
architecturales de ces nombreux ouvrages. D’abord élancés et bien
visibles, ils deviennent progressivement massifs et se fondent dans
le paysage pour mieux se protéger de moyens de plus en plus
offensifs. De Six-Fours aux îles d’Hyères, certains ouvrages sont
ouverts au public toute l’année, d’autres le sont uniquement
lors des journées du patrimoine (organisées chaque année au mois
de septembre) et accueillent des expositions et spectacles et,
certains enfin méritent un réel détour pour admirer l’architecture
extérieure.
Qu’ils
soient terrestres ou maritimes, insulaires ou montagneux tous offrent
un intérêt remarquable.
Beaucoup
d’ouvrages ne conservent de leur gloire passée que quelques pans
de murs laissant apparaître une fenêtre ouverte aux quatre vents.
D’autres ont eu la chance de traverser les siècles en conservant
plus ou moins leur allure ; chargés d’histoire, ils font l’objet
de soins attentifs au nom du patrimoine.
Le
Fort du Grand Saint-Antoine (1840)
Sa
situation :
Ce
fort, situé sur les contreforts ouest du Mont Faron, est occupé par
la Marine nationale.
Un
peu d’histoire :
Cet
ouvrage fut un témoin de la première occupation militaire
permanente du Faron dans les années 1840. Sa vocation était de
contrôler le débouché de la vallée du Las sur Toulon.
Construit
de 1842 à 1845, il est pourvu d’une enceinte bastionnée
pentagonale. Sa caserne pour 150 hommes et son magasin à
poudre
sont noyés sous un cavalier en terre portant l’artillerie.
Intérêt
:
Le
fort du Grand Saint-Antoine fut construit lors de la 1ère
vague
de défense du Faron. Il possède un tracé bastionné, des magasins
et des casemates sous talus.
Utilisation
actuelle :
Le
service historique de la Marine nationale y conserve une partie de
ses archives.
Période
d’ouverture :
Ouverture
pour les Journées européennes du patrimoine organisées chaque
année le troisième week-end du mois de septembre.
Le
Fort Faron
Sa
situation : à
l’Est du massif.
Le
Fort Faron lui-même, (construit en 1845) est enveloppé d'une
ceinture de fortifications (actuellement fermé au public) et est la
propriété de la communauté d'agglomération TPM, en attente de
projets...
L’Impluvium
À
côté de ce fort, la caserne retranchée a été construite en 1764
pour servir initialement de cantonnement de chantier. Elle est dotée
d'un impluvium (pour une citerne 972 m3) rempli par les eaux de pluie
ruisselant sur des carreaux en terre cuite aménagés sur les
terrains au dessus. Aujourd'hui, ce site remarquable est envahi par
les broussailles. La citerne sert de réserve pour la protection
incendie. Elle est alimentée par des tuyaux. Sa toiture a disparu.
On peut cependant en faire le tour, et observer l'impluvium, à
partir de failles, dans les créneaux de l'enceinte.
La
Crémaillère
Un ensemble
retranché sur le flanc sud-est, appelé crémaillère relie le fort
de la Croix-Faron au Fort Faron légèrement en contrebas. C'est un
fossé infranchissable pour d'éventuels assaillants. Les travaux ont
commencé en 1868 et s’étendent sur une longueur de 600 m depuis
le « Fort de La Croix du Faron « à la cote 565,
jusqu’au vieux « fort Faron » plus au sud à la cote
403. Ce fossé de 8m de large et de 6 m de profondeur, comporte 3
crochets , chacun défendu par une casemate précédée d’un fossé
de 5m de profondeur. Le fossé se raccorde à ceux du fort de La
Croix du Faron. Des emplacements de batterie sont aménagés à
proximité des casemates flanquantes. L’armement de ces batteries
en 1898 était de 11 canons et 6 mortiers . Au sud le dispositif se
termine par une batterie en avant du vieux Fort Faron, batterie
cernée par un épaulement en terre englobant la salle voûtée de
l’ancienne lunette du fort
Le
Fort de la Croix Faron (1872-1875)
-
(Alt.
563 m)
Sa
situation :
Ce
fort, situé sur l’éperon rocheux de l’extrémité orientale du
Mont Faron, offre un très beau point de vue sur la ville de Toulon
et la petite rade. De ce fort occupé par la Marine nationale, on
aperçoit l’importance de l’arsenal jusqu’aux bâtiments de
guerre amarrés aux appontements.
Un
peu d’histoire :
Construit
de 1872 à 1875, le fort fait partie de la ceinture d’ouvrages
édifiée autour de Toulon, de Six-Fours à la Colle Noire, à
l’époque
où l’artillerie faisait des progrès considérables en portée
(9000m) et en effets destructeurs. Représentatif de la fortification
de montagne, le fort déroule son enceinte polygonale selon les
contours naturels du relief. Sa caserne, conçue pour plus de 300
hommes, est adossée au rocher qui la protège des coups. Plusieurs
citernes spectaculaires et un four encore complet concouraient à la
subsistance de la garnison.
Intérêt
architectural :
Le
Fort de la Croix Faron est un ouvrage de montagne spectaculaire du
fait de son adaptation au site. Avec le Fort Faron situé en
contrebas, auquel il est relié par un ensemble retranché («
crémaillère »), il constituait un dispositif d’arrêt sur le
flanc
oriental
du Faron.
Période
d’ouverture :
Ce
fort est occupé par la Marine nationale. Il est accessible au public
lors des Journées européennes du patrimoine organisées
chaque
année le troisième week-end du mois de septembre.
Retranchement
du Pas de La Masque (sorcière)
Il
comporte un fossé longé par un cheminement doté d’escaliers qui
mènent aux vestiges d’une petite batterie annexe de la caserne
défensive du même nom , composée d’au moins deux plate-formes de
tir et d’une petite traverse creuse. Ce dispositif avait pour
mission de s’opposer à une peu probable attaque frontale .
La
Caserne du centre
Presque à mi chemin entre la tour Beaumont
et le fort de la Croix Faron, se trouve la caserne défensive du Pas
de la Masque en contrebas de laquelle nous trouvons la batterie du
même nom et plus à l'est celle dite 'de la Caserne'
La
caserne du Centre, bâtisse très massive , entourée d’un fossé
de protection (construite en 1845) pouvait accueillir 200 hommes.
Cette caserne défensive , à deux niveaux, est une des premières
créations de Raymond-adolphe Séré de Rivières. De dimensions
intérieures de 60x14 m , son entrée était protégée d’un
pont-levis très proche du modèle Solidor, mais un peu amélioré
par Derèze. Chaque angle était doté d’une échauguette ; la
plate-forme sommitale pouvait être garnie de fantassins. Dans
l’angle nord de son fossé s’ouvre un chemin couvert , en
tranchée , permettant de gagner la « batterie du « Pas
de La Masque » , en contre-bas, ainsi que le retranchement du
même nom. Elle est murée par sécurité, mais accessible à pied, à
partir d'un chemin après le zoo.
Les
Retranchements de Leydet
Sur sa droite, la batterie de la Tour Beaumont
est prolongée par le retranchement du Pas de Leydet ( pas des
« monges »). sorte de chemin couvert précédé d'un
fossé taille dans le roc.
La
Chapelle Notre dame du Faron
A
deux pas de là, laissez-vous guider vers la
chapelle Notre-Dame du Faron (10
minutes à pied) consacrée à la mémoire
de
ceux qui tombèrent pour la Libération et installée dans une
ancienne poudrière.
L’histoire
extraordinaire de la statue de Notre-Dame du Faron.
D’où
sort la statue de Notre-Dame du Faron ? C'est une histoire curieuse.
On croirait que Notre-Dame c'est choisi cette statue, un peu comme
pour nous confier une image d’elle plus adaptée au monde
d'aujourd'hui.
Racontons
son histoire. Le jour de l'inauguration du musée de la tour Beaumont
et du sanctuaire ,L. V. ROUSSEL avait dû se contenter d'une statue
assez passe-partout. Or, à cette époque M. Lorenzi avait organisé
à Paris, au palais royal, une exposition des sculpteurs varois. M.
Roussel était président des varois de Paris. M Gabriel COTEL,
sculpteur hyerois, exposa une statue en bois, image d'une « jeune
fille » toute simple, tête nue, les bras esquissant un
mouvement d'accueil, elle porte une robe qui tombe jusqu'aux
chevilles, le corps se devine très pudiquement. Pour cette « jeune
fille » on en offrit beaucoup à M. COTEL, mais celui-ci ne
voulait pas s'en séparer. Pour être sûr de ne pas céder à la
demande, il finit par confier la statue à M. Roussel qui la mis en
bonne place dans son bureau parisien. Quelque temps après, M.
Roussel reçu la visite de Mme ICKX de Bruxelles, qui tomba à son
tour en admiration devant la statue de la jeune fille. Après
quelques temps des discussions, M. Roussel, sans doute trop généreux,
offrit à cette dernière la statue tant admirée. Le lendemain,
moment de panique dans les rangs de M. Lorenzi : « Mais Monsieur,
cette statue de vous appartenait pas ! » Trop tard, la jeune fille
était à Bruxelles. L'histoire n’ allait pas s'arrêter là.
Quelques temps plus tard, à l'occasion d'une visite d'un groupe sur
le Faron, Jacky, le fils de Mme ICKX faisait partie des promeneurs,
il venait effectuer ses premières courses automobiles au Castelet.
Parvenu au sanctuaire, M. Roussel confia sa déception de n'avoir pas
trouvé la statue de la vierge qu'il aurait voulue. « Je crois que
j'ai ce qu'il nous faut », une idée avait saisi Jacky ICKX qui
contacta sa mère. La « jeune fille » fut renvoyée au
Faron... On lui mit une vague auréole en cuivre...
Notre-Dame
du Faron été née. Le sculpteur COTEL fut enchanté d'apprendre le
sort final de sa « jeune fille ».
La
Tour Beaumont (Mémorial
du débarquement en Provence)
Sa
situation :
La
Tour Beaumont est située au sommet du Faron à 542 m d’altitude.
Il s’agit d’un des plus beaux belvédères de la côte et sa vue
sur la rade de Toulon est unique. Il offre également de belles vues
sur Saint-Mandrier sur-Mer, le Cap Sicié et les îles d’Hyères.
Une table d’orientation est disposée sur la plate-forme supérieure
du fort.
La
Tour Beaumont appartient au Ministère des Anciens Combattants.
Un
peu d’histoire :
C’est
au 19ème
siècle,
sous le règne de Louis- Philippe et de Napoléon III que le Mont
Faron se couvrit de forts et de fortifications.
Construite
de 1842 à 1845, la Tour Beaumont faisait partie du programme de
défense et de surveillance de la rade.
Intérêt
historique :
Objet
de toutes les convoitises, les hauteurs de la Tour Beaumont furent le
cadre de violents combats en 1717, 1793 et 1944.
Utilisation
actuelle :
La
Tour est devenue le musée du mémorial du débarquement allié en
Provence d’Août 1944. Elle comprend plusieurs salles
d’exposition
consacrées aux différentes armées qui ont participé au
débarquement en Provence. Maquettes, photographies,
documents
et films d’époque font revivre les grandes lignes de cette
période.
Le
monument fait partie de la « Route des hauts lieux historiques de
Provence ».
Un peu d'histoire
Août
1944, en Provence
L'ouverture
d'un second front après le débarquement du 6 juin 1944.
Le
15 août 1944 est la date retenue pour le lancement de l'opération
"Dragoon" sur les côtes de la Provence, destinée à
ouvrir un second front sur le territoire français. 2 000 bâtiments
de guerre et autant d'avions vont y participer.
La
7e armée américaine du général Patch, qui comprend les forces
françaises de l'armée B commandées par le général de Lattre de
Tassigny, arrive en vue des côtes dans la nuit du 14 au 15 août. En
Provence, les résistants ont été prévenus par Radio-Londres. Peu
après minuit, tandis que les Rangers américains prennent pied dans
les îles du Levant, les premiers commandos français s'emparent du
Cap Nègre et vont conquérir une tête de pont vitale autour du
Lavandou.
Dans
la nuit, plus de 5 000 parachutistes alliés sont largués au-dessus
de la vallée de l'Argens pour verrouiller les voies d'accès aux
zones de débarquement. Ils vont y trouver l'appui des Forces
françaises de l'intérieur.
A
l'aube, un bombardement aérien et naval écrase les batteries
allemandes. A 8 h, les 3e, 36e et 45e divisions d'infanterie
américaines (D.I.U.S.) se lancent sur les plages côtières entre
Cavalaire et Saint-Raphaël.
Le
16, le gros des forces françaises commence à débarquer. Tandis que
les forces américaines vont remonter vers la Durance et la Vallée
du Rhône, l'armée B doit prendre Toulon et Marseille, ports vitaux
pour la stratégie des Alliés. Le 20 août, l'encerclement de Toulon
commence. Alors que les Commandos et les Chocs s'emparent des
batteries ennemies, Français Libres, Algériens, " Marsouins "
de la Coloniale et Sénégalais rivalisent de courage pour prendre la
ville. La 9e division d'infanterie coloniale (D.I.C.) va finir de
nettoyer Toulon de ses occupants. Le 28 août, la garnison allemande
se rend. Parallèlement, de Lattre a lancé ses troupes vers
Marseille.
Aubagne
est prise par les Marocains. La 3e division d'infanterie algérienne
(D.I.A.) du général de Monsabert prend position aux abords de la
cité phocéenne où l'insurrection a éclaté. Le 23 août,
tirailleurs et cuirassiers rejoignent les résistants.
Cinq
jours de combats violents seront nécessaires pour réduire les
défenses allemandes. Les deux ports ont été conquis avec un mois
d'avance sur les prévisions. Les armées françaises vont désormais
remonter la vallée du Rhône pour contribuer à repousser l'ennemi.
Le
mémorial
C'est
le général de Gaulle, président de la République, qui voulut
qu'un mémorial rende hommage aux combattants de l'armée B (devenue,
par la suite, la lère armée française) et commémore le
débarquement allié d'août 1944 auquel les troupes françaises
avaient massivement participé. En 1963, pour en choisir
l'emplacement, M. Sainteny, ministre des Anciens Combattants, proposa
Toulon dont la prise avait une importance capitale pour la libération
de la Provence. Bien qu'isolé, le Mont Faron séduisit par sa
situation prestigieuse, l'étendue de son panorama. Il s'agissait
aussi d'un lieu de mémoire puisqu'il fut le théâtre de combats,
notamment ceux menés par le bataillon de choc les 21 et 22 août
1944. Sur le mont, face à la rade, se trouvait un petit fortin
militaire destiné à la surveillance, la tour Beaumont. Afin de
réaliser le mémorial, l'architecte Pascalet en a utilisé les
locaux, y appuyant une série de bâtiments bas. L'ensemble fut
inauguré le 15 août 1964 par le général de Gaulle. C'est à
l'occasion de cette cérémonie que fut fomenté l'un des attentats
ayant visé le président de la République ; la bombe, placée dans
une jarre, n'explosa pas.
Deux
parties composent le mémorial : la première est consacrée à
l'évocation historique. Dans des salles d'expositions,
photographies, maquettes, armes et uniformes, rappellent le
déroulement du débarquement et ses différents épisodes. Dans une
salle audiovisuelle, un diorama animé, de 15 m de développement,
représente la côte provençale, d'Anthéor à Marseille, et fait
revivre dans leurs grandes lignes toutes les opérations, depuis la
nuit du 14 au 15 août 1944 jusqu'à la libération de Marseille. Un
film, composé d'images prises lors du débarquement, est projeté
sur un écran de cinéma.
La
seconde partie concerne davantage le souvenir. Elle permet au
visiteur d'évoquer la mémoire de ceux qui, à tous les échelons,
ont contribué à la réussite de l'entreprise : chefs de
gouvernement, soldats alliés, résistants... Beaucoup d'objets
personnels apportent à cette exposition une touche émotionnelle. A
l'extérieur des bâtiments se situent un canon antichar, un canon
antiaérien, ainsi qu'un tank Sherman amené là à titre symbolique.
Sur
le muret qui longe la montée vers le mémorial, plusieurs plaques
ont été apposées à la mémoire de combattants. Plus loin, vers le
fort de la Croix-Faron, une stèle a été élevée en souvenir du
commandant de la batterie de la Croix-Faron, tué au combat en mai
1940.
La
Tour de l’Ubac
La
Tour de L’Ubac est assez basse et massive. Elle est protégée par
un fossé ; une passerelle métallique permet d’accéder à la
terrasse située sur sa droite. Elle offre un point de vue magnifique
sur le cap Gros , le Mont Caume, le Capucin et le village du Revest
Les Eaux. Le mur de la tour est percé de longues et étroites
meurtrières. Devant le poste d’observation se situe une petit
tourelle suspendue.
L' histoire du sanctuaire de Notre-Dame Du Faron une
histoire pas comme les autres.
Au-dessus
de Toulon , à la mémoire de ce qui tombèrent...
Louis
Valéry Roussel qui disposait de moyens gigantesques (il était fondateur et
directeur de l'action automobile et de nombreuses autres associations
automobiles) acheta au lendemain de la guerre à une sorte de maison de
convalescence assez minable dépendant de l'hôtel Dieu de Toulon, un emplacement
de ce qui est allait faire surgir l'hôtel de la tour blanche.
Bientôt
convergèrent pour des villégiatures de temps de repos, une foule de
personnalités dont le maréchal juin, le général Magnan, commandant en 1944 de
la 9éme D.I.C. qui libéra Toulon durant l'été 1944.
Louis
Valéry Roussel était très fortement attaché à Toulon et amoureux du Faron. Des
promenades de ces personnalités sur le Faron surgit l'idée de transformer la
tour Beaumont en musée du débarquement d'Aout 1944 sur la côte méditerranéenne
et en musée de la libération. Bonaparte, considéré pour la circonstance comme
un libérateur il y avait sa place mais surtout le débarquement de 1944 et les
jours de gloire qui suivirent.
L'armée
qui négociait le transfert à la ville de la plus grande partie du Faron
accéléra le processus pour la vieille tour après le 18 juin 1958, le maréchal
de France Alphonse Juin entouré de l'amiral Barjot, du préfet du Var Roubies,
du maire de Toulon Le Bellegou ,de l'évêque monseigneur Gaudel et des
principales notabilités de la ville, inaugura à la Beaumont, une plaquette
commémorative apposée à l'entrée du vénérable bastion pour rappeler aux foules
que cet ouvrage militaire allait devenir à compter de cette date, un musée à la
gloire de Bonaparte et de Delattre de Tassigny, libérateurs de Toulon et bien
sûr à la gloire du débarquement d'Aout 1944.
L’histoire
extraordinaire de la statue de Notre-Dame du Faron.
D’où sort la statue de Notre-Dame du Faron ?
C'est une histoire curieuse. On croirait que Notre-Dame c'est choisi cette
statue, un peu comme pour nous confier une image d’elle plus adaptée au monde
d'aujourd'hui.
Racontons son histoire. Le jour de
l'inauguration du musée de la tour Beaumont et du sanctuaire ,L. V. ROUSSEL
avait dû se contenter d'une statue assez passe-partout. Or, à cette époque M.
Lorenzi avait organisé à Paris, au palais royal, une exposition des sculpteurs
varois. M. Roussel était président des varois de Paris. M Gabriel COTEL,
sculpteurs hyerois, exposa une statue en bois, image d'une « jeune
fille » toute simple, tête nue, les bras esquissant un mouvement d'accueil,
elle porte une robe qui tombe jusqu'aux chevilles, le corps se devine très
pudiquement. Pour cette « jeune fille » on en offrit beaucoup à M.
COTEL, mais celui-ci ne voulait pas s'en séparer. Pour être sûr de ne pas céder
à la demande, il finit par confier la statue à M. Roussel qui la mis en bonne
place dans son bureau parisien. Quelque temps après, M. Roussel reçu la visite
de Mme ICKX de Bruxelles, qui tomba à son tour en admiration devant la statue
de la jeune fille. Après quelques temps des discussions, M. Roussel, sans doute
trop généreux, offrit à cette dernière la statue tant admirée. Le lendemain,
moment de panique dans les rangs de M. Lorenzi : « Mais Monsieur, cette statue
de vous appartenait pas ! » Trop tard, la jeune fille était à Bruxelles.
L'histoire allait pas s'arrêter là. Quelques temps plus tard, à l'occasion
d'une visite d'un groupe sur le Faron, Jacky, le fils de Mme ICKX faisait
partie des promeneurs, il venait effectuer ses premières courses automobiles au
Castelet. Parvenu au sanctuaire, M. Roussel confia sa déception de n'avoir pas
trouvé la statue de la vierge qu'il aurait voulue. « Je crois que j'ai ce qu'il
nous faut », une idée avait saisi Jacky ICKX qui contacta sa mère. La
« jeune fille » fut renvoyée au Faron... On lui mit une vague auréole
en cuivre...
Notre-Dame du Faron été née. Le sculpteur COTEL
fut enchanté d'apprendre le sort final de sa « jeune fille ».